Un univers à la Jules Verne, c’est évident, mais auquel Christophe Bec (qui avait annoncé cette série à ligneclaire) a apporté sa fantaisie, son sens du récit et du rebondissement, Le Fulgur plonge au fond des abîmes à la recherche d’un trésor fabuleux mais ses passagers iront de surprise en découverte. Le dessin est lui aussi dans la plus pure lignée graphique de ce genre de thématique. Dejan Nenadov a volontairement accentué la part descriptive et utilisé une mise en page resserrée à laquelle s’intercale parfois des vues plus larges très gravure, le tout dans un univers sombre et inquiétant. Enfin pour bien marquer le côté feuilleton du Fulgur, des têtes de chapitre titrées ponctuent le déroulé de l’album.
Tout s’enchaîne très vite et le Fulgur va aller à le rencontre d’un monde inconnu et hostile. Des monstres divers, une sorte de continent perdu et bien d’autres trouvailles réjouissantes. On sent bien que ce n’est que le début de ce triptyque. Le côté gravure du dessin est bien maîtrisé, toujours dans l’esprit des illustrations des feuilletons ou roman d’aventure de la fin du XIXe. On passe un excellent moment sans prétention mais très distrayant avec ce capitaine Nemo associé à Jacques Piccard revu par Christophe Bec.
Le Fulgur, Tome 1, Au fond du gouffre, Éditions Soleil, 15,50 €
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