Metropolis T4, la fin d’un monde

Une saga en quatre tomes dont le dernier vient de sortir, Metropolis avait été une vraie découverte en son temps. Il fallait bien qu’il y ait une fin qui, si possible, soit à la hauteur de cette œuvre magique. On n’en dira rien bien sûr. On va donc retrouver les inspecteurs Faune et Lohmann dans cette cité mythique en 1935, joyau d’une Europe en paix depuis plus de soixante dix ans. Metropolis est signé Serge Lehman et Stéphane De Caneva. A la base Métropolis devait être un roman.

Metropolis Ils cherchent toujours qui a pu tuer les morts découverts dans les ruines du monument de la Réconciliation. Freud aide Gabriel Faune et Lohman qui a basculé du côté du M. Gabriel a des doutes sur son origine et va découvrir que l’automate a été conservé au mobilier municipal. Mais Lohman l’intercepte. Il est devenu M et va tenter de faire impliquer Gabriel dans un meurtre. Il réussit à se débarrasser de M qui a tué Loulou, un robot, une machine. Gabriel doit se faire soigner choqué par cette découverte. Qui souffre du syndrome M comme Lohman ? Un certain Hitler qui pourrait être l’architecte de la Réconciliation ? Gabriel rencontre les artisans de la paix, les directeurs Briand et Streseman qui vont lui faire comprendre que son enquête avec la mort de M est terminée. Sauf que Metropolis pourrait bien être un monde parallèle.

Il faut plonger dès le départ dans Metropolis sous peine de ne pas suivre au fil d’une action à la fois intellectualisée et fantastique, polar aussi. Une machine universelle, M le Maudit, Fritz Lang, la ligne claire pour marquer un monde, Louise de retour, des mondes fictifs, Metropolis séduit par sa part de rêve et de manipulations tout en conservant une logique certaine dans le scénario. Et puis il y a le dessin de Stéphane De Caneva à l’avenir certain qui a beaucoup fait pour le succès de ce récit étonnant et séduisant de Serge Lehman. Dimitris Martinos est aux couleurs.

Metropolis, Tome 4, Delcourt, 15,95 €

Metropolis

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