Pas évident de traiter de l’une de nos plus flagrantes faiblesses, notre mémoire défaillante. Une fois le constat fait, comment remédier à ces lacunes souvent dues à notre fainéantise intellectuelle ? Avec un bel humour, intelligence, charme et poésie, Mathieu Burniat et Sébastien Martinez se sont penchés sur le sujet. De Burniat, on avait adoré La Passion de Dodin-Bouffant. En signant une BD, Une Mémoire de roi, ils ouvrent des pistes pour mieux apprivoiser nos neurones, les maintenir éveiller et évidemment les assister de plus près. Le but est simple. On n’a pas une mauvaise mémoire. On a finalement celle qu’on mérite, celle qu’on a travaillée. Rien n’est perdu avec quelques trucs (et oui), les deux auteurs le prouvent, tout en sachant quand même qu’il y aura un effort à fournir, largement récompensé.
Pas facile pour le petit roi et le lecteur qui se prête au jeu. La mémoire se refroidit vite. Au fil des pages, on se mobilise, on râle un peu, on va presque abandonner mais le talent des auteurs accroche, persuade, démontre. Les progrès sont vite sensibles (en s’y reprenant parfois). Même le ridicule est mémorable. Le scénario pourtant pas évident a été bien pensé, mis en scène, dessiné. La mémoire c’est une belle histoire, séduisante. On ne ne fait pas prier tant il y a de plaisir à suivre le monarque et son mentor. Un ouvrage drôle, enivrant, loufoque à découvrir absolument.
Une Mémoire de roi, Éditions Premier Parallèle, 20 €
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