Des dents pointues, des baisers sanglants, on connait mais comme on l’a dit à la sortie du premier tome, Lord Gravestone renouvelle sauce et saveurs. L’action lieu bien avant le Dracula de Stoker. Des vampires, une stryge goulue, John Gravestone a été mordu mais on voudrait bien éviter qu’il passe dans le camps des morts-vivants qui craignent l’ail. Jérôme Le Gris au scénario et Nicolas Siner au dessin et aux couleurs qui ont une importance capitale, se baladent dans le mythe et lui donnent un coup de jeune un brin gothique.

John Gravestone est officiellement mort et enterré en mai 1823. Il a été pendu mais son tonton, grand Inquisiteur de Rome l’a sauvé aidé par le fidèle Tibbett après qu’il ait été mordu par Camilla. Si elle recommence John deviendra un vampire. Mary sait que John est vivant. Pour le sauver il faut user du mal contre le mal. Tibbett doit s’en charger et emmène John avec lui vers l’Écosse. Mais Camilla les suit et enlève John sans oublier de faire un gros bisous à Tibbett. Camilla se présente comme Connie, une servante dans le château écossais des Gravestone. John reprend des forces et Camilla a des problèmes avec sa hiérarchie infernale.

On sent bien que le couple a des choses à se dire même si Camilla ne devrait pas avoir des états d’âme. La surprise ce sont les loups d’Alba ennemis mortels des vampires. On laisse le suspense planer. Que va faire Mary et le tonton exorciste ? Un huis clos dans ce château où la belle vampire est devenue le point faible de Lord Gravestone. Bien balancée cette histoire avec surprise du chef à l’arrivée qui va pimenter la suite. Ambiances noires et sentimentales à souhait.

Lord Gravestone, Tome 2, Le dernier loup d’Alba, Glénat, 15,50 €