Retour la guerre de Troie, le cheval de bois qui sera le piège mortel dans lequel la cité va tomber mais aussi moins connu, les Hittites et leur roi Hattusili III allié théorique de la cité face aux Grecs. Ce qui muscle le débat. Wiloucha, les dernières heures de Troie réécrit cette page d’histoire antique en 1270 avant JC. Priam, Achille, Hector, Ulysse, Agamemnon, Hélène, on les connait bien et on les retrouve au mieux de leur forme sous les pinceaux de Benjamin Blasco-Martinez dessinateur de Catamount impressionnants de réalisme, digne des grandes fresques cinématographiques. Au scénario il y a Mikael Coadou qui signe avec brio un déroulé très rythmé où action, politique et romanesque se mélangent au mieux. Un superbe spectacle fougueux avec des couleurs très travaillées de Émilie Béaud.
A Hattusa le roi Hattusili III fait régner la terreur et a des nouvelles de Troie. Priam lui demande des renforts hittites d’urgence. Son mage le met en garde contre un cheval. Il ne faut pas aider Troie, ce que décide Hattusili contre l’avis de son conseiller qu’il fait exécuter. A Troie, Agamemnon en a assez d’assiéger la ville. Pourtant Ulysse croie à la victoire et à la ruse. Il a une révélation en voyant son cousin s’amuser avec une tête de cheval. Un matin, on prévient Priam. Les Grecs sont partis et on laissé sur la plage un gigantesque cheval en bois. Le grand prêtre d’Apollon est persuadé que c’est un piège mais le cousin d’Ulysse, abandonné là, bien que torturé réussit à convaincre Priam que c’est bien une offrande des Grecs au dieu Poséidon. Priam ordonne qu’on rentre le cheval dans la ville.
La suite on la connait mais là où il y a innovation c’est dans les destins de personnages secondaires, le sac de la ville et bien sûr l’avenir du roi des Hittites que les Grecs aimeraient voir quitter la scène, mort de préférence. Complots, coups tordus et batailles, l’album regorge de scènes fortes des dernières heures de Troie bien revisitées par les auteurs. Une fiction sur fond de légende historique avec un cahier didactique à la fin de l’album.
Wiloucha, Les dernières heures de Troie, Petit à Petit, 18,90 €
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