Wake up America, la ségrégation, cette plaie oubliée de l’Amérique

On a du mal aujourd’hui à s’imaginer ce qu’a été la ségrégation raciale aux États-Unis. L’élection de Barack Obama, premier président noir de l’histoire des USA, a partiellement gommé le passé. Avec Wake Up America, de 1940 à 1960, on revient à ces années où les transports dans les états du Sud n’étaient pas mixtes, ni les restaurants, où les lynchages existaient encore, où les étudiants noirs étaient bannis des universités blanches, où la police matraquait à tour de bras.

Wake up America Pas si vieux que ça la ségrégation où la loi punissait les Noirs et le reste du monde, comme pour l’Afrique du Sud se taisait. Une poignée de femmes et d’hommes se sont alors battus pacifiquement pour la liberté, l’égalité. John Lewis est le dernier survivant de cette équipe indomptable.

Il est né dans un milieu où tout espoir d’éducation était interdit. John Lewis est noir, fils d’un petit propriétaire d’Alabama, état ségrégationniste. Il apprend à élever des poulets . Il découvre lors d’un voyage à Buffalo que la vie peut être tout autre pour un Noir. Il se tourne vers l’école comprenant vite que c’est la seule solution pour un jour s’émanciper. Commence la lutte des Noirs qui font de la résistance passive et Lewis rencontre un certain Martin Luther King.

Tout au long de ce premier tome, Lewis raconte sa vie, de son enfance à son poste de sénateur invité à la cérémonie d’investiture d’Obama. On retrouve toutes les petites victoires de ces six leaders dont faisait partie Lewis du mouvement des droits civiques. Ils gagneront l’abolition de la ségrégation même si celle du racisme reste un combat quotidien. John Lewis avec Andrew Aydin a écrit le scénario et Nate Powell signe le dessin. BD à la fois documentaire, historique, biographique, Wake up America est à lire pour comprendre et ne pas oublier. Et empêcher que cela puisse se reproduire.

Wake up America, Tome 1, 1940-1960, Rue de Sèvres, 13 €

1940-1960

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