Pour un peu de bonheur d’une « gueule cassée »

Le retour difficile de ceux que l’on nomme les gueules cassées, c’est le thème de Pour un peu de bonheur dont le tome 2 vient de sortir. La Grande Guerre a tué des millions d’hommes et en a défigurés aussi des milliers. La chirurgie ne faisait pas encore de miracles réparateurs. Quand il revient chez lui en 1919, Félix dont la moitié du visage se cache sous un masque retrouve sa femme et son fils. Taciturne il sait qu’on le regarde comme un monstre. Peu à peu Félix gagne la confiance de son fils alors qu’un mystérieux tireur fait des cartons d’une diabolique précision sur des animaux. Un inspecteur, blessé de guerre lui aussi, va demander à Félix de l’aider à débusquer le tireur caché dans les bois.

Pour un peu de bonheur

A la partie psychologique s’ajoute une trame à suspense avec rebondissements et secrets. Le fond de ces deux albums est intéressant car il apporte la surprise des bons scénarios. Laurent Galandon a su jouer des lieux, des personnages et des conséquences de la guerre de 14. A. Dan tient bien le crayon pour cadrer les héros de ce drame campagnard et familial qui sort de l’ordinaire.

On est à un an de la commémoration du centenaire du début du conflit. Ces albums permettent de replacer ces gueules cassées dans le contexte où plus que d’autres ils devront réapprendre à vivre.

Pour un peu de bonheur, Tome 2, Aurélien, Grand Angle, 13,70 €

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