Les Dames de Paul Gillon s’exposent chez Champaka à Paris

Pour sa troisième exposition, la Galerie Champaka Paris reçoit Paul Gillon trop tôt disparu jusqu’au 27 juillet 2013, un des grands maîtres de la bande dessinée réaliste mondiale. Trente planches originales (dont 15 maximum seront accessibles à l’achat), toutes de qualité muséale, mettront à l’honneur Dames et Demoiselles issues des univers de « La Survivante », de « Jehanne la Pucelle » et des « Naufragés du temps ». (Merci à Louise Rossignol attachée de presse de la galerie pour son dossier bien documenté)

Les Dames de Paul Gillon Il y aura aussi des strips de « 13 Rue de l’Espoir » et des illustrations des années 70. Les planches originales de l’auteur surprendront par leur gigantisme inhabituel. Quatre univers seront accrochés chez Champaka : Les parallèles transatlantiques entre Alex Raymond et Paul Gillon sont multiples. Créateurs d’univers, élégance du trait, choix d’un support papier de grand format et, bien évidemment, personnages féminins alliant grâce et caractère. L’exposition « Les Dames de Paul » met en évidence quatre séries :

  • « Jehanne » était un des récits favoris de l’artiste. Traduisant au mieux l’ambiance médiévale, Gillon y livre une version inattendue de la vie de la Pucelle. La révélation de la nature des voix perçues par la Sainte et ses relations multiples avec Gilles de Rais restent des séquences fortes.
  • Aude Albrespy, « La Survivante », s’installe dans un palace, au cœur d’un Paris vide de toute présence humaine. Si Ulysse, le robot majordome, prend le relais pour répondre à ses envies sensuelles, il se révèle incapable de traduire les méandres de l’âme humaine. Gillon réussit le délicat équilibre entre ambition du récit et érotisme.
  • Avec « 13 Rue de l’Espoir », Pierre Lazareff avait décidé d’offrir aux lecteurs de « France-Soir », les aventures de Françoise, une héroïne évoluant dans un cadre proche de leurs préoccupations. Paul Gillon, à coups de strips dignes des grands maîtres américains, met en scène « cœurs tendres » et mode féminine des Sixties.
  • « Les Naufragés du temps » cumule les portraits de personnages féminins hors-normes. Sous les apparences d’une brune austère, Mara, femme du futur, déborde de passion. La blonde Valérie, venue du passé, est son antithèse. Toutes deux représentent le versant adulte de la Femme. La jeunesse allant à Quinine, une prostituée mutante dont le corps se transforme peu à peu en oiseau de proie, et à Bebbé, un androïde cracheur de feu dont l’apparence est celle d’une adolescente.

Paul Gillon : Les Dames de Paul
Du 14 juin au 27 juillet
Galerie Champaka
67, rue Quincampoix, 75003 Paris
Tel : +33 1 57 40 67 80
Lundi et mardi : sur rendez-vous
Mercredi à samedi : 14h à 19h30

Les Dames de Paul Gillon

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