Ravage, le roman de Barjavel adapté

Barjavel adapté, Morvan est à la manœuvre. Ravage est un roman de science-fiction post apocalyptique. Le progrès est à bannir cause de tous les maux. On est revenu à un Moyen-Age amélioré où les hommes savent d’où ils viennent et éventuellement les erreurs à ne pas répéter. Ce qui serait bien sûr trop simple. Le Patriarche va se charger de tenter de régler le problème. Une adaptation mérite souvent de lire l’original ou pas histoire de ne pas être déçu en se souvenant que Barjavel a écrit ce roman en 1943 pendant l’occupation et le régime de Vichy dont le chef était aussi une sorte de patriarche dévoyé. Cela n’a pas pour autant influencé outre mesure Barjavel à l’époque mais la vision de Morvan est obligatoirement plus moderne. Le dessin de Macutay est enlevé, réaliste à souhait.

RavageUn petit village de Provence assiégé par les troupes du Patriarche. il refuse que la machine détenue par les habitants puissent venir troubler l’équilibre hors technologie mis en place par lui. Le Patriarche se lance dans la bataille, centenaire surpuissant. Trop tard la machine est en marche. En 2052 François Deschamps brillant étudiant s’aperçoit que cela ne suffit pas.  Dans le nouveau TGV le trajet Marseille-Paris ne dure que vingt minutes. Sa petite amie Blanche signe un fabuleux contrat de chanteuse avec une multi-nationale peu scrupuleuse et devient Régina. Paris est à la pointe de la modernité, voitures volantes, et viande artificielle. François est mis sur la touche professionnellement. Au même moment un phénomène électrique détruit tous les réseaux de la capital. C’est l’apocalypse.

On verra si la suite colle plus au roman de Barjavel inévitablement remis en perspective en particulier technologique (1943 c’est loin) par Morvan et très proche d’un classique film catastrophe. Sinon le scénario fonctionne malgré le côte un peu naïf de François et sa copine de la Star Academy sortie de l’ENA. La mise en page et le découpage, l’ambiance et les détails du dessin sont tout à fait à la hauteur.

Ravage, T1, Glénat, 13,90 €

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