L’Art du canard, ils sont partout

Sacrés canards, ils nous la jouent vedette un jour, c’est pour toujours. Qui aurait pu se douter que le canard est notre frère à nous humains. Les preuves sont incontournables. Et recensées dans un superbe ouvrage à la gloire des palmipèdes, L’Art du canard. A se demander si Dieu a vraiment créé le monde à son image. Horreur et blasphème. Il fallait en avoir de l’imagination pour se lancer dans cette somme d’objets et de représentations à bec plat. Allez les Donald, on embarque pour une visite guidée de ce catalogue riche en couleur et en humour. A voir l’exposition Couvent Sainte-Cécile du 14 avril au 30 juillet à Grenoble.

L'Art du canard Il y a des passages obligés dans l’histoire du canard. Neandertal, le Japon et ses geishas au miroir, Homère qui ne peut fermer son bec bien qu’aveugle, ou encore ces Vikings qui décoraient de souris (farceurs) leurs boucliers. Au Moyen Age, sous le Renaissance les preuves s’accumulent. Léonard mesure le canard et fait presque sourire Mona Lisa qui a du mal. Wagner a vu les Walkyries, le cinéma s’empare du mythe avec Marlène Duckrick. Le Mickey apparait aussi dans la saga et un certain Mao a un drôle de visage aplati du bas. Ils sont partout les volatiles.

La digression est subtile, bourrée de trouvailles. Pourtant rien ne ressemble plus à un canard qu’un autre canard. Surtout Donald bien sûr. Des variations qui flirtent avec le délire, on découvre, on aime sans lassitude et en trois langues cette réécriture de notre patrimoine génétique et culturel signé par InterDuck, un comité allemand qui a fait du canard sa religion.

L’Art du canard, Glénat, 45 €

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