Chicagoland, angoissant jeu de massacre

Coupable ou innocent ? Lewis Woodroffe a avoué le meurtre de Carole Shaw et il va griller sur la chaise. On est en dans les années 50 et Fabrice Colin a adapté le roman de R.J. Ellory. Sacha Goerg est au dessin pour ce polar où il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Dans Chicagoland on peut être coupable tout en étant blanc comme neige. Au moins en apparence.

Chicagoland Maryanne Shaw assiste à l’exécution du meurtrier de sa sœur, Carole. Avec elle, il y a le flic qui a mené l’enquête et reçu les aveux de Lewis Wooddroffe. A priori rien ne cloche sauf que cela paraît trop beau pour être vrai, trop précis sans variante. Alors l’inspecteur Maguire doute et cherche ce qui ne va pas. Lewis a eu une enfance horrible, battu pas son père qui torturait sa mère. Il a toujours voulu protéger son jeune frère Eugène. A jamais déstabilisé, Lewis ne peut avoir de relation normale avec une femme au point qu’il y a longtemps il en a étranglé une. Sans être inquiété. Jusqu’au jour où son frère …

Un polar très psychologique, une enquête sans coups de feu, du travail de flic pur et dur qui met en évidence tous les maux de l’âme humaine. Ellory avait écrit trois nouvelles qui se passent toutes à Chicago. On est baladé, face à des évidences qui n’en sont pas que Colin a parfaitement rendues dans son adaptation. Goerg a peaufiné ses personnages dont on sent tout le mal être et les ambiguïtés. Le trio meurtrier, flic et sœur de la victime sont les pions incontournables de cet angoissant jeu de massacre.

Chicagoland, Delcourt, 15,95 €

Chicagoland

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