Mères anonymes et traumatisées

Faites des enfants qu’ils disaient. Une joie, un bonheur, même si vous n’en vouliez pas. Et le futur père non plus. Encore que lui c’est une autre histoire. Alors maman et heureuse ? Faut voir. Selon Gwendoline Raisson qui raconte l’histoire et Magali Le Huche qui la dessine y aurait photo. Les mères sont-elles préparées à affronter l’épreuve, franchir le Rubicon. Une fois qu’on l’a le mouflet on le garde. Pas sûr qu’il fasse pareil quand elle sera vieille la maman. Direction l’hospice. D’où cette digression et ces témoignages empreints d’une grande sincérité naturelle.

Mères anonymes Séances de groupes des mères anonymes comme les alcooliques évidemment. Elles se racontent en direct, angoisses et remords compris. Caroline est mère célibataire tendance traumatisée. De sa grossesse aux cinq six ans de son marmot on suit son parcours de combattante. Elle assure, fume, prend des pilules et joue avec son fils. Son mec est retourné chez sa femme. Larguée la Caroline. Dans tous les sens du terme. Et on la comprend.

Les deux auteurs ont-elles (damned !) vécu aventure similaire, même partielle ? On peut le penser car le ton est dans le réaliste, alerte et émouvant. Drôle aussi car une maman ça se remet. La preuve, souvent elle en fait un second. Une étude de mœurs ces chroniques maternelles au dessin acéré. Faudrait que les hommes les lisent aussi. Et avec leurs femmes le dernier Florence Cestac, tiens, histoire de se prévoir un avenir joyeux.

Mères anonymes, Dargaud, 17,95 €

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