Superdupont, le rire à gros flocons

Il est de retour le sauveur de la France, le héros au béret basque et à la cape de torero. Sacré Gotlib, il nous l’avait pondu au début des années soixante-dix. On était jeunes et insouciants. On s’esclaffait à ses faits d’armes au Superdupont. Et il avait disparu de Pilote le héros franchouillard. Revenu dans Fluide, c’est aujourd’hui un papa Superdupont qui reprend son vol avec Boucq au dessin, Karim Belkrouf qui co-scénarise avec Gotlib. Du léger et de l’aérien, la relève est assurée pour la famille Superdupont.

Superdupont Il a été expulsé vite fait bébé Superdupont. Une force de la nature, un bébé Cadum qui pompe un troupeau de vaches au petit déjeuner. Heureux Superdupont car le fiston a hérité des pouvoirs paternels. Sourire aux lèvres, couche culotte bien faite et bien pleine, Superdupont Junior est prêt à affronter l’anti-France et les méchants qui voudraient bien lui faire un sort. Il va sauver la planète le bébé, formé par un père au sourire câlin et à la larme de bonheur facile. Un duo d’enfer qui sait à l’avance qu’un petit exploit comme couper le gaz sous un ragout peut sauver le monde. Le coup du battement d’aile du paillon. Une intelligence les Superdupont, du vivace, du héros bon ton sans prétention. Mais quand on lui pique Junior il va voir rouge même si le fiston a de la ressource.

On rit à gros flocons (tiens, c’est joli la formule). Boucq est dans son élément. Superdupont ou Moucherot, il y a un air de famille. Un super héros bien de chez nous, on aime le revoir, toujours et encore. D’accord, une petite pointe de nostalgie est bien là pour les « vieux » lecteurs. Mais soyons fous, il a bien vieilli lui, par contre Superdupont. A suivre absolument.

Superdupont, Tome 1, Renaissance, Dargaud, 13,99 €

Renaissance

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