Celui qui n’existait plus, perte d’identité volontaire

Il est heureux, au moins en apparence, a une femme, deux enfants et une maîtresse. Norman Jones a quarante ans et une envie irrésistible de tout plaquer car il s’ennuie. On est le 11 septembre 2001 à New York. Il décide qu’il est mort dans les ruines des Tours jumelles et Celui qui n’existait plus prend la route vers un destin qu’il croit joyeux.

Celui qui n’existait plus Devenu un routard SDF, Norman va aller de rencontre en coup de cœur avec des gens qui l’acceptent ou le rejettent. Pas simple de passer du statut de jeune cadre dynamique à paumé de la vie. Mais dans un premier temps Norman apprécie sa liberté retrouvée. Il va même faire un tour sur le chemin de son enfance et revoir de loin des gens qui ont compté pour lui. Erreur car il comprend qu’il ne peut plus avoir de contact avec personne de connu. Il va d’aventures en étapes brèves sans jamais s’attacher. Commence alors à poindre le regret de sa vie passée, de ses enfants. Norman va vouloir rentrer chez lui. Seconde erreur d’un garçon auquel on pourrait s’identifier mais qui va en baver.

Rodolphe a signé un road movie atypique. Il y a beaucoup d’authenticité dans ce Norman qui veut mourir pour renaître même si la fin est peu celle d’une chronique annoncée. Dessin très accessible et dans la norme, du noir et blanc avec aplat de Georges Van Linthout. On reprend la route avec Rodolphe et c’est agréable. A noter que l’on peut revoir un classique du film noir, Celui qui n’existait pas, The Night Walker avec Robert Taylor, un thème qui se rapproche mais sans vrai rapport avec le travail de Rodolphe.

Celui qui n’existait plus, Vents d’Ouest, 22 €

Celui qui n’existait plus

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