Creepy et Eerie, retour aux bonnes sources de l’horreur et de l’humour noir

CreepyCoucou, fais moi peur. Dans les années soixante-dix l’oncle Creepy et l’abominable Eerie, qui ouvrait avec leurs têtes effrayantes chaque histoire, ont fait frissonner d’angoisse leurs lecteurs assidus. Avec des histoires courtes de quatre pages en moyenne on découvrait tout le machiavélisme des maris ou des épouses qui, croyant accomplir le meurtre parfait, se retrouvaient face à leurs démons. Une bonne dose de nostalgie pour certains…

Pas d’époque privilégiée par Creepy, du contemporain au western en passant par le XIXe siècle voire plus ancien encore, l’essentiel était que le scénario permette une bonne dose de gore et de violence mais toujours avec une couche d’humour, noir bien sûr.

EerieAvec ses deux premiers albums dont Creepy sélectionné dans le cadre du Patrimoine au prochain salon d’Angoulême, on s’offre un vrai plaisir de lecture et de redécouverte. Pas censuré, ce qui était rare mais s’explique par les Etats-Unis embarqués dans la guerre du Vietnam avec une violence au quotidien, les dessinateurs se passaient la main à chaque histoire écrite par Archie Goodwin. Joe Orlando, Johnny Craig ou Wallace Wood avec leur propre style plongeaient dans le macabre qui claquait à chaque planche comme autant de surprises dignes d’Hitchcock.

Ce n’est que plus tard qu’on a compris combien ces nouvelles avec loups-garous, goules ou vampires avaient pu inspirer les cinéastes actuels ou l’écriture d’un King. Des classiques avec dans chaque album une mise en perspective et l’histoire des débuts de ces incontournables du fantastique d’horreur. Une excellente initiative des éditions Délirium et une sélection justifiée pour Angoulême.

Creepy,Volume 1, Delirium, 26 €
Eerie, Volume 1, Delirium, 26 €

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